Il n’y a pas de mot en français pour inviter à un repas partagé, un repas où chaque invité apporte quelque chose, plat ou boisson, pour contribuer à un buffet collectif. En anglais, les mots abondent : potluck, bring and share, shared lunch, pitch-in, carry-in, bring-a-plate, dish-to-pass. Au pays de l’individualisme, nos expressions ne rendent pas compte de la dimension mise en commun : auberge espagnole (= lieu où on ne trouve que ce qu’on a apporté), bonne franquette (= tout simple), à la fortune du pot (= ce qu’il y avait dans le chaudron, et rien d’autre).
On n’a pas de mot, mais en décembre, on multiplie les opportunités de « potlucker » pour la fin de l’année dans les assoc’ , les bureaux, les écoles, les crèches. On désigne d’office un volontaire chez qui toute la famille s’installera pour fêter Noël, en lui promettant « tu nous connais, on va tous s’y mettre ». Les cordons bleus s’affairent (ils m’ont redemandé ma terrine de lapin de l’année dernière), les autres se rassurent (j’apporte des clémentines et des lychees, ce sera frais après tous les cakes…). Voir ci-après la vidéo : j’explique comment éviter de passer pour un radin et d’avoir un buffet déséquilibré.
Photo Antony Voisin – C. nous a promis sa fameuse « tarte poires-maroilles »
L’objectif en effet est de ne pas se retrouver avec un buffet exclusivement salé ou, à l’inverse, tout sucré.
Mais il est surtout de permettre à chacun d’exprimer ses talents et/ou de contribuer à hauteur de ses possibilités (temps et argent).
Je vous invite donc à être incitatif, et pas trop autoritaire (si vous pouvez). Le plaisir du potluck est le plaisir de la surprise et l’expérience prouve que les quantités sont toujours largement excédentaires.
Pour aller plus loin ensemble, d’autres bonnes pioches sur Partageons nos fêtes
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